6ème Dimanche du Temps Ordinaire (B)
14 février 2021
Textes du jour :
Première lecture (Lv13,1-2.45-46) Psaume (31 (32)) Deuxième lecture (1Co 10, 31-11,1), Évangile (Mc 1, 40-45)
Chants du jour :
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Chantez, priez, célébrer le Seigneur : Écouter
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Aimer c'est tout donner : Écouter
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Celui qui a mangé de ce pain : Écouter
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Que ma bouche chante ta louange : Écouter
Méditation du Père Olivier COLY
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+ Au nom du Père... :
Introduction :
Frères et sœurs nous venons au Christ tels que nous sommes, marqués par la lèpre du péché. Aujourd’hui, Jésus accueille avec la même tendresse et la même miséricorde, chacun d’entre nous. Nous avons peut-être honte de notre péché, et nous nous tenons à distance. Avec la foi du lépreux de l’Évangile, allons à la rencontre du Christ qui peut aussi nous dire : « Je le veux, sois purifié ».
Dimanche de l’Alliance avec la saint Valentin. Alliance pour le meilleur ; et si le pire arrive, que notre miséricorde le guérisse. Seigneur accorde-nous ton pardon…
Accueillons son pardon qui fait de nous des invités dignes de son repas.
Demande de pardon
Je confesse à Dieu tout- puissant…
Méditation
Cet Évangile, comme celui de Dimanche dernier, nous montre Jésus face à la souffrance. La maladie, la souffrance ! Voilà des réalités qui nous interrogent et nous laissent insatisfaits dans nos réponses. Pour les Israélites, toutes maladies avaient une signification spirituelle. La lèpre était considérée comme un châtiment de Dieu. Elle était le signe de l'infidélité de l'homme à l'égard de Dieu. Elle était redoutable et contagieuse. C'est pourquoi les anciens prenaient des mesures strictes pour préserver la santé de la communauté, en rejetant les lépreux de la société.
Ce lépreux de l'Évangile brise toutes les barrières humaines. Il veut redevenir un homme « normal ». Et parce qu'il croit que Jésus peut le guérir et le libérer de cette situation « anormale », il va vers lui et lui dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir ». C'est à dire tu peux me sortir de ce cauchemar, de cet isolement de tous, de Dieu et des hommes. Jésus, pris de pitié, touche l'intouchable, il purifie l'impur, lui redonne la santé et surtout sa dignité d'homme. Oui, en le guérissant, Jésus réintègre cet homme dans la société de son temps ; il en fait un homme qui pourra à nouveau aller au temple, parler avec les autres hommes, les approcher, avoir des amis, des voisins, une famille. C'est pour cela que Jésus est venu : pour relever personnellement chaque homme et pour le mettre en route, en relation avec d'autres.
Certes, la lèpre est un fléau qui sévit toujours, quoique moins maintenant. Par contre, il me semble qu'il y a toujours des personnes qu'on traite comme des lépreux. Ces personnes qu'on exclut de nos fréquentations, qu’on juge ou qu'on montre du doigt, que l’on condamne à tort et à travers parce que la rumeur, souvent mensongère, devient aux yeux de beaucoup « parole d’Évangile ». Ces lépreux d’aujourd’hui sont les condamnés de notre propre justice, entendez injustice. Ce sont ceux qui ne pensent pas comme nous, ceux avec lesquels on est brouillé. Alors aujourd'hui, ne jetons pas la pierre sur quiconque ; car la Parole de Dieu nous invite à nous interroger d’abord sur la qualité de nos regards et de nos paroles. Jésus-Christ, qui est venu pour guérir et pour réintégrer tout homme dans la vie, nous demande aujourd'hui de réagir contre toute forme d'exclusion. Chaque homme, quel qu'il soit, a du prix aux yeux de Dieu.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus va au-devant du lépreux. Peu lui importe cette contagion qui a pour nom le « quand dira-t-on ». Alors, en disciples du Christ, voilà un exemple à suivre. Car trop souvent nous cataloguons les personnes au nom d'une certaine morale chrétienne, ou à partir d’une rumeur, d’une erreur ou d’une faute ; et même si nous sommes animés de bonnes intentions de charité, nous nous « refusons » d’accomplir cet acte salutaire. L'Évangile nous est donné, non pour condamner les autres, mais pour faire le discernement de notre vie et pour vivre la miséricorde de Dieu. Nous n'avons donc pas le droit, nous chrétiens, de faire de certaines personnes des lépreux qu'il faut ignorer, exclure ou fuir.
Enfin, le lépreux que Jésus guérit, symbolise l'humanité toute entière, il symbolise cette personne de notre famille qui fait problème et manque à la vie d’amour familiale. Aux yeux du Christ, il n'y a pas deux catégories d’enfants, de frères et sœurs dans une même famille ou dans une même communauté où se vit une alliance : les lépreux et les non-lépreux, les bons et les méchants. Nous sommes tous plus ou moins pécheurs, et tous plus ou moins lépreux, mais surtout tous aimés de Dieu, tous en marche en Église, dans l’Église et avec l’Église.
Oui, frère et sœurs, une foi illuminée devrait nous conduire à expérimenter chaque sacrement comme un contact vital avec le Seigneur, transformant et sanctifiant, à l’image de celui qu’il a eu avec le lépreux de l’évangile. Le contact vital ! Voilà la solution idéale que nous manquons souvent quand il y a erreur, faute, horreur quelque part dans nos familles ou nos groupes de relations humaines. Pour nous, la solution, c’est l’exclusion, la séparation. Pour le Seigneur, c’est ce contact humain, plein d’amour et de miséricorde qui est réparateur, guérisseur… Il est bon d’avoir cela présent à la conscience surtout lorsque nous nous approchons de la communion eucharistique ; cela nous permettrait sans doute d’en cueillir beaucoup plus de fruits spirituels ; car la communion peut-être aussi un sacrement de guérison...
Nous allons entrer en carême ; c’est le moment favorable pour nous de laisser le Seigneur reconstituer notre état d’homme créé à son image – et rétablir notre identité d’enfant de Dieu, miséricordieux comme le Père est miséricordieux. Oui, seule la miséricorde peut maintenir solide l’alliance dans nos familles, entre les familles, entre les hommes…
Puisse notre comportement quotidien être miroir d’Évangile ! Puissent aussi cet enseignement trouver un écho favorable dans nos cœurs et dans nos relations de chaque jour.
Amen.
Père Olivier COLY.
Prendre un petit temps de silence pour écouter ce que l’Esprit nous dit personnellement avant de lire la méditation proposée :
Je crois en Dieu
Prière universelle
* Seigneur, en ces temps de crise sanitaire et économique, beaucoup voient l’avenir avec inquiétude, prions pour ceux qui ont des pouvoirs de décisions dans ce domaine et demandons à Dieu qu’il nous rende encore plus généreux dans la solidarité avec nos semblables.
Par Jésus Christ ton serviteur, nous te prions, Seigneur.
* Seigneur, nous te confions tous les missionnaires du monde entier qui ont choisi d’annoncer à tous ton amour. Que ton esprit les guide et les soutienne dans leur mission.
Par Jésus Christ ton serviteur, nous te prions, Seigneur.
* Pour toutes les familles, et spécialement pour celles qui souffrent des tensions, des ruptures, des décès et de l’isolement, qu’elles trouvent la force et l’aide pour aller de l’avant, prions le Seigneur.
Par Jésus Christ ton serviteur, nous te prions, Seigneur.
* Seigneur, accorde à tous les enfants qui se préparent à la première communion ou à la profession de foi ainsi que les futurs mariés qui s’engagent dans le mariage, de rester fidèles à leur engagement et de ne jamais oublier la grandeur de ton amour, prions le Seigneur.
Par Jésus Christ ton serviteur, nous te prions, Seigneur.
Notre père
Je vous salue Marie
Fin : + Au nom du père…