Nativité du Seigneur - Veillée de Noël (B)
Textes du jour :
Première lecture (Is 9, 1-6), Psaume 95(96), Deuxième lecture (Tite 2,11-14), Évangile (Lc 2,1-14))
Chants du jour :
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Il est né le divin enfant : Ecouter
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Douce nuit, sainte nuit : Ecouter
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Les anges dans nos campagnes : Ecouter
Méditation du père Olivier COLY
+ Au nom du Père... :
Introduction :
Nous célébrons aujourd’hui la veillée de Noël, fête de la naissance du Sauveur – une fête qui révèle un temps de la grâce de Dieu : le don gratuit de son Fils, de son amour total. C’est vraiment une fête où nous sommes comblés de cadeaux : cadeau emballé du père-noël et cadeau non emballé de Dieu : un enfant nu, moins attendu peut-être, mais plus important, car il est éternel. Depuis sa naissance et pour toujours les hommes attendront de Lui que des cadeaux : la santé, le pain, et d’autres avantages ; et le cadeau par excellence qu’il leur fait c’est le don de Lui-même par amour. Cette fête n’est donc pas magie « du père-noël » mais grâce de Dieu. Ouvrons nos cœurs à cette grâce.
Accueillons son pardon qui fait de nous des invités dignes de son repas.
Demande de pardon
Je confesse à Dieu tout- puissant…
Méditation :
La liturgie de Noël propose le récit de la naissance de Jésus avec l’annonce de l’ange aux bergers : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 11). Aujourd’hui, pour nous « est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans notre commune de … ». Aujourd’hui, comme dans la sainte nuit d’il y a plus de 2000 ans, ceci est le signe qui est donné : « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». C’est un signe qui frappe par toute sa simplicité. Ce qui surprend, c’est l’absence de toute beauté extérieure comme notre crèche, de tout trait merveilleux comme la beauté de notre assemblée. Les bergers, et nous avec eux, sont bien sûr admirateurs de la beauté divine, et parfois éblouis et apeurés par la gloire de Dieu, mais le signe qu’ils reçoivent est simplement « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ». Et quand ils arrivent à l’étable, ils ne voient rien d’autre qu’un tout petit nouveau-né, humble dans une pauvre mangeoire que nos simples crèches représentent à peine. La merveille de Noël est là, dans l’inouïe simplicité et pauvreté. Sans la révélation des anges, nous ne comprendrions pas que ce nouveau-né couché dans une mangeoire est le Messie, le Sauveur. Et sans l’enfant couché dans la mangeoire, nous ne comprendrions pas que la gloire du vrai Dieu est différente de la gloire de l’homme. Sa gloire s’exprime par l’humilité, l’abaissement, et l’ouverture. Qui aurait cru que le libérateur serait présenté couché dans une mangeoire et réchauffé par le souffle d’animaux tout autour ? Cela paraît déstabilisant. Oui c’est aussi cela Noël de cette année : Noël dans le dénuement et la sobriété de tout (messe, famille, amis, cadeaux, etc.). Mais l’essentiel est toujours là : le geste de Dieu, la beauté de ce geste, son Amour. Ah, si nous pouvions faire de toutes ces simplicités de cette fête des beautés, des bontés, des signes de cet Amour de Dieu pour tout homme !
Oui, l’amour du Dieu tout-puissant est « sous la forme d’un petit enfant ; « une toute-puissance vraisemblablement non-puissante, une non-puissance comme l’amour qui dépasse tout, qui donne un sens à tout » (Pape JPII). Dieu s’est fait petit enfant pour être avec nous, pour que nous puissions l’approcher, le comprendre, l’accueillir, l’aimer, que nous puissions grandir dans son amour, et qu’il nous sauve. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8,32)
Ce tout-petit enfant nous rassemble dans l’amour. Il nous demande d’aimer et d’être aimé. Aimons-le comme il se présente à nous en toute personne, qu’il soit Seigneur ou nouveau-né, puissant ou emmailloté, roi au palais ou migrant sans abri, et même SDF… Aimons-le en nous mettant à genoux et cherchons à percevoir dans ses yeux de petit enfant les yeux émus de quelqu’un qui accepte une telle condition pour le bonheur d’une multitude. Oui, ils sont nombreux ceux qui vivent ces situations de sacrifice pour le bonheur d’une multitude, d’une paroisse, d’une famille, d’une communauté, d’un couple. Qu’au-delà de ces croix portées, de ces services rendus surgisse pour eux la lumière de la Résurrection !
Nous avons dit que Noël est un mystère d’humilité et d’amour. Il est bon qu’il soit intériorisé, qu’il soit célébré au plus profond de notre cœur - un cœur humble et aimant. Il est bon ensuite qu’il soit célébré en église, en famille de Dieu de toutes langues, peuples et nations. C’est là le sens fondamental du mystère de Noël : Dieu se fait homme par amour pour tous.
Aujourd’hui, j’aimerais tout autant répéter cette phrase du Christ qui résonne en mon cœur : « Si vous ne devenez pas comme ce petit enfant, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux ». Grâce à cet enfant Dieu a rendu tout possible pour nous.
Les bergers ont compris aussi qu’avec cet enfant qu’ils voyaient dans l’étable, la promesse du prophète Isaïe était devenue réalité : « un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ».
N’ayons pas peur d’aller à cet enfant oh combien puissant, cet enfant simple oh combien facile d’accès et merveilleux.
N’ayons pas peur, ouvrons-lui notre cœur tel qu’il est ; faisons-lui de la place et disons-lui tout ce qui charge nos épaules.
N’ayons pas peur, ayons foi et faisons une nouvelle expérience de vie avec lui. Amen.
Père Olivier COLY
Prendre un petit temps de silence pour écouter ce que l’Esprit nous dit personnellement avant de lire la méditation proposée :
Je crois en Dieu
Prière universelle
* Seigneur Jésus, tu viens, petit enfant dans la crèche, nous apporter lumière et espérance ; merci Seigneur ! Que cette lumière puisse toucher le cœur du monde entier !
Dieu de lumière et de paix, donne aux hommes ta joie !
* Seigneur Jésus, Toi si grand, qui as tout créé sur notre terre, Tu as besoin de nous, pauvres pécheurs, avec nos faiblesses, pour porter ton Amour et ta Paix au monde ; accompagnes-nous et aides-nous à témoigner !
Dieu de lumière et de paix, donne aux hommes ta joie !
* Seigneur Jésus, tu sais que nous tombons souvent, sous le poids de la peur, de la jalousie, de la convoitise, de l’égoïsme, de l’indifférence… Tu as pris notre condition humaine pour nous montrer que tu nous aimes au point de nous pardonner à chaque fois, et tu nous tends la main pour nous relever. Apprends-nous à pardonner comme Toi, à tendre la main à notre tour.
Dieu de lumière et de paix, donne aux hommes ta joie !
* Seigneur, tu nous as donné des guides pour notre route : nos prêtres, diacres, évêques, notre Pape, les religieux et les religieuses. Nous savons que leur tâche n’est pas toujours aisée. Nous te prions pour eux. Aide-nous à œuvrer ensemble dans le seul but d’annoncer Ta Bonne Nouvelle.
Dieu de lumière et de paix, donne aux hommes ta joie !
Notre père
Je vous salue Marie
Fin : + Au nom du père…
L’Équipe pastorale souhaite à tous un joyeux Noël !
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